En 2017, près de 80% des salariés de notre branche ont eu accès à au moins une action de formation. La durée moyenne de formation s’élevait à presque 26 heures et les entreprises de notre secteur ont contribué à hauteur de 4,6% de leur masse salariale à l’effort de formation professionnelle.
Ces indicateurs et la vision qu’ils reflètent sont-ils suffisants pour rendre compte de l’évolution de la formation professionnelle dans notre branche ?
Nous assistons en effet à une profonde mutation de la formation professionnelle. La loi « liberté de choisir son avenir professionnel » fait passer la formation d’une obligation de moyen à une exigence de résultats en matière de développement des compétences et de sécurisation des parcours professionnels. Ce changement de paradigme s’inscrit dans un mouvement de remise en questions des systèmes d’apprentissage traditionnels. Les découvertes récentes en neurosciences cognitives et l’essor des pédagogies alternatives changent la donne et obligent à se questionner sur les conditions de l’apprenance.
Le développement du digital associé à l'intelligence artificielle ou à la réalité virtuelle contribuent également à ce mouvement de fond en faisant évoluer radicalement les modalités pédagogiques. L’expérience apprenant et le développement des soft skills sont des enjeux majeurs pour accompagner les transformations à venir tout en garantissant l’employabilité des salariés.
Pour éclairer ces transformations, nous avons fait évoluer notre Enquête Formation. Outre les habituelles statistiques et l’analyse des grandes tendances de l’année, nous avons souhaité rencontrer les acteurs de la formation de notre branche et échanger avec des experts de l’apprentissage afin de pouvoir esquisser les contours de la formation professionnelle de demain.